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Comment les étapes de croissance affectent-elles le sommeil


En tant que mère et dans le cadre de mon travail à titre de consultante du sommeil où je rencontre beaucoup de parents de jeunes enfants, j’en suis venue à la conclusion inévitable que la plupart des bébés sont des petits êtres complexes.


Je ne peux m’empêcher de rire en entendant la citation de Matthew McConaughey à propos des nouveau-nés : « Ils mangent, ils font caca, ils dorment et s’ils pleurent, c’est parce qu’ils ont besoin de faire l’un des trois et ils ont de la difficulté à le faire. C’est aussi simple que ça. »

D’une certaine façon, il a raison. Les besoins vitaux d’un bébé se résument à manger, dormir et faire ses besoins, et leur seul moyen de communiquer qu’ils veulent l’une de ces trois choses est en pleurant.


Par contre, comme plusieurs parents le savent, comprendre qu’il y a un problème est bien plus facile que le résoudre et comme parents, c’est tout ce que nous voulons faire. (J’utilise le verbe « vouloir » de la même façon pour exprimer que je « veux » respirer de l’air et boire de l’eau.)


Alors si vous êtes parents d’un bébé qui apprend à marcher à quatre pattes, qui fait ses dents, ou qui vient de découvrir comment rouler sur son ventre, la prochaine information peut vous sembler complètement banale – les étapes de croissance peuvent affecter le sommeil de votre enfant.


Dans une étude publiée en 2015 par Monographs of the Society for Research in Child Development, des chercheurs ont examiné les habitudes de sommeil des enfants avant qu’ils commencent à marcher à quatre pattes, pendant qu’ils apprenaient à le faire et quelques mois par la suite. Les résultats ont démontré que « parallèlement à l’amélioration générale de la consolidation du sommeil, il y a eu des périodes d’éveil plus longues ; l’augmentation des troubles du sommeil était reliée temporairement à l’apprentissage des enfants qui marchaient à quatre pattes. Les résultats de cette étude soulignent les interrelations dynamiques entre les étapes de croissance, démontrent que le développement des facultés motrices peut causer des périodes de sommeil trouble et témoignent que l’âge a un effet modérateur. »



En d’autres mots, les bébés semblent se réveiller plus souvent la nuit durant la période où ils apprennent à marcher à quatre pattes. (Les périodes d’éveil durant la nuit étaient détectées par un capteur de mouvement placé sur la cheville du bébé et étaient prises en compte seulement si le bébé bougeait pendant plus de cinq minutes.)


Selon un autre extrait de cette même étude : « Dans des systèmes dynamiques, les tendances à la baisse au niveau de la performance et de la maitrise comportementale signalent souvent l’apparition de nouvelles aptitudes. Cette tendance a été démontrée lors de différentes étapes de croissance infantiles, y compris l’amplitude des mouvements, la production vocale et l’acquisition du langage. »


En termes simples, la situation risque de s’empirer avant de s’améliorer et lorsque votre enfant commencera à parler, attendez-vous à ce qu’il balbutie au beau milieu de la nuit.


L’étape où votre enfant fait ses dents est un autre facteur qui peut venir troubler son sommeil et encore une fois, c’est tout à fait normal. Si les gencives du bébé sont douloureuses, cet inconfort l’empêchera probablement de s’endormir et de rester endormi. Par contre, est-ce que c’est bien prouvé ?



Une étude publiée dans l’édition du mois d’avril 2000 de Pediatrics s’est penchée sur les symptômes qui pourraient ou ne pourraient pas être attribués au perçage de dents. Elle a démontré que durant les quatre jours avant que la dent perce la gencive, le jour où elle a percé la gencive et les trois jours qui ont suivi, l’enfant était graduellement plus éveillé et plus irritable.


L’inconfort créé par les dents qui poussent explique pourquoi le sommeil de votre enfant serait troublé. Maintenant, regardons plutôt du côté des aptitudes langagières et des habiletés motrices et pourquoi elles peuvent, elles aussi, causer des problèmes de sommeil.


Comme nous tous, les bébés s’emballent lorsqu’ils apprennent une nouvelle compétence. En regardant mon enfant qui apprend à marcher à quatre pattes, je me suis rappelé comment je me sentais en apprenant à utiliser Shazam pour identifier une chanson qui jouait au Starbucks. J’étais trop, mais vraiment trop emballée. J’étais impatiente d’entendre une autre chanson pour l’utiliser à nouveau. Je me suis mise à chanter des chansons peu connues des années 80 pour voir si l’appli serait capable de les identifier et je montrais l’appli à n’importe qui voulait bien m’écouter.


Du côté de votre enfant, apprendre à rouler sur lui-même, marcher à quatre pattes ou parler entraine une réaction très similaire. L’enfant est vraiment content d’avoir cette nouvelle habileté et il veut la pratiquer encore et encore – le matin, l’après-midi et même lorsqu’il se réveille au milieu de la nuit. Cet enthousiasme fera en sorte qu’il sera encore plus difficile pour votre enfant de se rendormir.


La raison pourquoi je voulais parler de cela est parce que je vois beaucoup de parents qui cherchent une « solution » dans ce genre de situation. En essayant de rétablir le sommeil de leur enfant, les parents ne sont plus consistants ; ils changent l’heure du coucher, bercent ou nourrissent l’enfant avant de le recoucher, modifient la routine du sommeil, ou font n’importe quoi d’autre qui pourrait aider. Mon meilleur conseil : ne vous laissez pas influencer et maintenez la même routine.


Il se peut que vous alliez vous lever plus souvent pour aller consoler votre enfant durant cette période, ou qu’il ait besoin de votre aide pour sortir d’une position inconfortable. Vous aurez sûrement de mauvaises nuits où les balbutiements de votre enfant vous rendront fou.


Bien que vous ne puissiez pas régler la situation, vous pouvez la rendre beaucoup plus difficile pour vous et votre bébé. En adoptant des solutions rapides pour rendormir votre enfant rapidement lorsqu’il se réveille la nuit, il pourrait développer des dépendances qui dureront bien plus longtemps que s’il avait appris par lui-même à se rajuster lorsqu’il se réveille la nuit. Alors, ne succombez pas à la tentation de bercer ou tenir votre bébé ; ne le laissez pas dormir dans sa balançoire ; n’allez pas faire un tour en voiture et surtout, ne le nourrissez pas avant de le recoucher.


Offrez-lui du réconfort ; dites-lui qu’il est l’heure de dormir ; aidez-le à reprendre une position confortable s’il est collé contre son berceau ou retournez-le sur son dos, mais assurez-vous de le laisser se rendormir par lui-même. De cette façon, un coup qu’il aura appris cette nouvelle compétence, votre enfant sera en mesure de se rendormir lorsqu’il se réveillera la nuit.


Ce sera sûrement un peu difficile au début et vous aurez peut-être même l’impression qu’un coup que votre enfant maitrise une nouvelle compétence, il commence à apprendre autre chose, mais soyez patient. Durant toute cette période, votre bébé développe sa capacité à mieux dormir le soir, alors gardez le cap et en deux temps, trois mouvements, vous recommencerez à dormir des nuits complètes.

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